Bœuf Qualité Plus
- Printemps 2001
Par
: Eric Léonard agronome
eleonard@upa.qc.ca
Merci: FPBQ- CDAQ-MAPAQ
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Éléments de référence
La ration la plus nutritive pour l’animal et la plus économique pour le producteur qui répond précisément aux besoins de l’éleveur ou celle qui produit le taux de gain le plus élevé, ne garantit pas nécessairement le meilleur rendement de l’investissement net
PROTÉINE
La protéine composée d’acides aminés contient toujours du carbone, de l’hydrogène et de l’azote. Parfois, elle contient aussi du soufre et du phosphore.
Les protéines sont essentielles pour toutes les plantes et les animaux car c’est une composante du protoplasme cellulaire de chaque cellule.
Il faut augmenter le pourcentage de protéine dans les rations très concentrées car la consommation de matières sèches (CVMS) diminuera.
Environ 75 % des hydrates de carbone digérés par les ruminants sont fermentés par les micro-organismes du rumen. Pendant la fermentation, il y a production d’acides gras volatiles, d’ammoniaque, de méthane et de gaz carbonique qui favoriseront la prolifération de la flore microbienne.
La flore microbienne du rumen peut utiliser plusieurs sources d’azote (principalement l’ammoniaque), d’énergie (provenant de la fermentation) et de minéraux pour se multiplier.
L’ammoniaque provient de la dégradation de protéines microbiennes ou d’azote non protéique (NPN) dans le rumen. Un manque d’ammoniaque dans le rumen, réduit la prolifération des micro-organismes de la flore microbienne, la digestion des aliments et possiblement, de la consommation.
Utilisation de la protéine non dégradable :
- Les jeunes bovins et les animaux qui déposent plus de protéines auront besoin de plus de protéines non dégradables pour rencontrer leurs exigences en protéines et acides aminés.
- Les animaux en période de finition ayant des besoins plus faibles en protéines et recevant une ration riche en énergie ont une capacité plus élevée de synthèse de la protéine au niveau du rumen. Les besoins en protéines non dégradables deviennent ainsi moins élevés.
La capacité de production de protéines microbiennes est très élevée avec des rations riches en amidon contenant jusqu'à 12 % de protéines. Pour des besoins en protéines qui dépassent 12 %, l’addition de protéines moins dégradables peut être considérée pour améliorer l’efficacité d’utilisation :
- La capacité des bactéries à synthétiser la protéine microbienne est en relation directe avec la quantité d’énergie (amidon) disponible dans le rumen.
- La limitation du développement des bactéries microbiennes par le déficit en protéines dégradables réduirait la digestion de l’amidon.
Pour chaque tranche de protéine supérieure de 1 % à la demande, le coût du gain de poids peut augmenter de ¼ ¢ à ½ ¢ par livre.
Un manque de protéine peut coûter beaucoup plus cher car le gain de poids et l’efficacité seront diminués.
Les dépôts de protéines musculaires varient en fonction de l’âge de l’animal et du type d’ossature :
- Les animaux de petite ossature atteignent leur limite de dépôt protéique autour de 200 à 250 jours, même avec un taux de protéine élevé dans la ration.
- Les animaux de grande ossature atteindront leur limite entre 350 et 400 jours.
- Pour atteindre le même degré de finition, les animaux de grande ossature auront un poids carcasse beaucoup plus élevé que les animaux de moyenne et petite ossature.
Pour les animaux à plus de 75 % de races exotiques, la protéine dégradable devra être de 55 % à 400 kg et de 70 % à 500 kg.